libnoa

libnoa

Un lundi encore rêveuse

illustration : couverture du magazine "Le Bateau" n°8 - 2016. Pour le commander, RDV sur le site du Bateau

 

 

Nous avons baisé durant ces trois jours…

 

Comme des fous, comme des ados, comme chien et chienne, comme des affamés jamais repus. A chaque fois que je me croyais satisfaite, profitant des moments où l’énergie retombait un peu, il suffisait de rien pour que je reparte. Vraiment rien. Pour exemple, en se lavant les dents l’un à côté de l’autre pour aller se coucher, j’eûs une envie soudaine : me mettre à genoux, mordiller la poche de son jean, tirer vers le bas et plonger dans son regard mes yeux suppliants. Une chienne.



Pourquoi ça ? Pourquoi à ce moment-là ? Aucune idée. C’était tellement instinctif. Et aucune retenue ne se dressait entre mes envies et leur réalisation, pas une microseconde d’hésitation. 

 

S’endormir, tout de même, pour se frotter à nouveau dans les brumes du réveil.

 

Je n’ai pas connu la honte. Même le visage écrasé dans une flaque de mon cru, le cul crocheté au plafond et sa queue profondément en moi, je me sentais bien. Je me sentais fièrement sale,  libre, ouverte. Tellement ouverte, ma chatte aspirait tout ce qui lui était présenté, accueillait jouets, doigts et sexe, en simultané. Plus je m’écartais, plus j’approchais le point ultime, celui où cède toute résistance, où j’ai la sensation de pouvoir aspirer le monde. 

 

De ma propre volonté, je venais m’étouffer où je pouvais, dans son cul, sur sa queue, sous l’eau de la douche. Les litres que je squirtais ou je bavais, étaient du sucre. En être recouverte, en recouvrir l’autre, un cadeau. Me boire, nous boire, nous avaler.

 

Ce qui est drôle, c’est qu’au milieu de tout ça, nous avons eu des moments de sociabilisation tout à fait classiques, dîner, après-midi jeux de société. Et pendant ces temps-là, il n’y avait même pas l’impatience de se retrouver seuls pour profiter, nous savourions la joie de la compagnie l’autre, de toutes les manières possibles.


16/01/2023
0 Poster un commentaire

Le refuge

Edward Hopper: le peintre adulé des cinéastes - rts.ch - Culture

 

 

J’ai découvert un nouveau refuge.

 

J’y suis rentrée par la grande porte, mais sans tambour ni trompette. Tout naturellement,  

comme lorsque tu rentres à la maison après un long voyage. Ce genre d’endroit où tu peux prendre toute la place, où tu n’a plus peur, ou tu te sens chez toi, où tu te sens toi. Comme une évidence.

 

Le fond de l'air est chaud, il y a de la moquette rouge vif et une déco un peu désuète. Des couleurs sombres mais des sources lumineuses qui donnent un ton un peu Hopper à la pièce. Et à y regarder de plus près, des touches de folie sont discrètement parsemées. Une sculpture post moderne, un étrange crochet au plafond, une bougie en forme de sexe, un tableau aux couleurs et motifs psychédéliques. J’arpente les rayonnages de l’immense bibliothèque, mes doigts caressent les couvertures. J’ai envie de dévorer tous les livres, d’apprendre par cœur toutes les histoires. Je pourrais m'enfoncer dans ce fauteuil qui me tend les bras, et y rester des heures à lire ou à rêver. Il y a aussi tout un tas de feuilles blanches sur le bureau. Je suis impatiente de découvrir ce qu’on va bien pouvoir y écrire. Mais j’essaye de ralentir, la précipitation m'empêcherait de savourer chaque moment dans cette pièce.

 

Je peux en sortir comme je veux, repartir en voyage, revenir, ramener des amis. Comme l’impression que tous et toutes y seront les bienvenu-es.

 

J’aime mon nouveau refuge.


14/12/2021
2 Poster un commentaire

La chauve-souris

230 idées de Chauve souris en 2021 | chauve souris, tatouage, souris

@patriceracine

‘Kling’

Youpi, ça veut dire que je n’irai pas toute seule.

 

 

Ne vous méprenez pas, j’adore sortir toute seule. Juste, cette fois ce sera avec lui, Mr Robot. Lui avec qui dernièrement, je ne partage que des moments furtifs, ou alors lorsque chacun est occupé par ailleurs. Il me manque de le connaître autrement, dans un contexte nouveau, de vraiment partager, lui faire découvrir une partie de moi aussi.

 

On est lundi, et lundi c’est shibari, rappelez vous : Lundi, c'est shibari - Part I

 

Et ça fait longtemps que je ne suis pas allée rendre visite aux très chers Dom et Summer, alors oui, je suis excitée comme une puce. 

Non, le week end que je viens de passer ne m’a pas calmé, loin de là.

 

Et c’est donc à 2 cette fois que je sonne à cette porte, au milieu d’une impasse. Nous entrons, et nous sommes les premiers, il y a juste un autre couple.

Comme d’habitude, je noie le pauvre Mr Robot sous un flot d’informations inintéressantes. Mais il me faut prendre la place que j’ai, parfois, l’impression de ne pas avoir auprès de lui. Je comble. C’est pour cette raison aussi que c’est pas tout à fait anodin de l’amener ici aujourd'hui. Je sais que être attachée, ça me calme.

Nous nous dirigeons vers le jacuzzi, non sans mal car les coquins de propriétaires ont réagencé les couloirs ! 

Un peu de bulles pour se détendre… Et lui, se tendre, ce tendre. 

Je lui raconte mon week end, ( Le KRU ). Je sais qu’il adore ça m’écouter raconter toutes les folies que j’ai fait de mon corps. Et moi aussi, j’aime lui dire les choses crues, une sorte d’exhib parlée. Pendant ce temps là, nos mains ne chôment pas sous la surface.

Je lui fais signe de s’assoir sur le rebord du jacuzzi pour le prendre dans ma bouche. J’adore le sucer, il le sait aussi. J’aperçois alors un homme qui, assis pas loin, nous observe. Je lui fais un signe de tête, il s’approche. Pose ses mains sur mes épaules. Et alors que je ne quitte pas l’objet de mon attention première, il me carresse le dos et les bras. Avec une douceur qui contraste avec la fougue de mes mouvements de tête. D’un doigt j’effleure mon clitoris et jouis presque instantanément. Je vous avais dit que j’étais bouillante ce soir ?

 

J’amène mes deux compagnons continuer nos ébats à trois dans une petite pièce attenante. Juste avant, je lui glisse à l’oreille :

“J’adore jouir pendant que je te suce”

 

Il sont beaux, nous sommes beaux dans ce miroir, avec cette lumière, dans cette position, tout emmelés les uns dans les autres.

 

C’est donc apaisée que j’arrive dans la petite pièce au sous-sol. Celle où ça se passe. Une femme est déja dans les mains de Dom. Enfin dans ses cordes plutot.

Nous avons la chance de nous assoir face à sa vulve ostensiblement exposée, alors qu’elle est allongée sur le dos, les deux jambes attachées en futomomo (oui, j’ai un peu appris depuis ma première séance). Nous avons ratés le moment d’attache, mais nous profitons des petits jeux qu’elle subit : bougie, roulette à pics, vibro…

Je sais ce qu’elle ressent. Enfin pas exactement, mais j’ai été dans cette position, et j’ai l’impression de respirer avec elle, de tressauter quand elle tressaute. La voir jouie me fait trembler. 

C’est fini, il la détache. Elle s’approche de nous et entamme la discussion pendant que DOm remet de l’ordre. J’échange mes impressions. Et elle les siennes. C’était sa première fois. Elle a du mal à comprendre le plaisir qu’on a pu avoir à la regarder. Et pourtant…

 

La pièce se vide un peu. Il ne reste que Mr Robot, Dom et moi. Ca commence.

Je m’approche. Un sourire en coin, il me demande :

“Je t’ai déja fait la chauve-souris ?”

Non, non. Mais j’imagine à quoi ça peut ressembler… Mon cerveau est à mille à l’heure, ça ne se voit pas. Je ne bouge pas. Je me laisse bander les yeux. Je sens la chaleur de sa peau. Elles arrivent. Ces cordes, elles m’avaient manquées. Le cordage se fait, plus il serre et plus je l’aime. Les cuisses, la taille. Une vient me bâillonner. Une autre me mennoter.

J’entends le cliquetis d’un mousqueton. Je sais ce que ça veut dire. La prochaine étape, c’est la suspension. Il vient me murmurer à l’oreille

“ça va piquer le temps que tu sois à la verticale”

 

Ok, je suis prête.

 

Un. Mes fesses décollent. 

 

Deux. Mon dos. Un soupir s’échappe

 

Trois. Je bascule complètement, dans un cri. Pas un seul. Chaque expiration, c’est mon corps tout entier qui veut dire son impression. Perdu. Je suis perdu. Ca tire. Je tourne. Je touche. Je tombe ?

Et puis je laisse aller.

Les muscles se détendent. Progressivement, je m’enfonce dans les cordes. Ou elles s’enfoncent en moi. Je tourne encore. Je vole même.

Les caresses de Dom sont surprenantes. Le moindre effleurement me provoque un cri. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne cherche plus.

Il y a un moment où j'ai l’impression d’être allongée sur le ventre sur quelque chose de chaud et mou. En y repensant, ça devait sûrement être le corps de Dom contre lequel j’ai buté, puisque j’étais toujours à la verticale la tête en bas.

 

Je sens mon pied qui appuie fort sur mon mollet. Ou alors c’est autre chose. Merde une crampe. Je lui dit. Il se dépêche de me reposer au sol. Le temps de la manœuvre, je sens la crampe prendre en intensité. Je gémis, pas de plaisir cette fois, mais pas paniquée non plus. Je sais ce que c’est. Je sais que dès que j’aurai touché le sol, ça s'arrêtera. C’est ce qui se passe. 

Je reste encore ligotée, allongée, la douleur soulagée. Mais c’en pas fini pour autant pour moi. Bougie, roulette à pics, vibro. Ça me rappelle quelque chose. Un truc froid. Je ne sais pas ce que c’est.

 

Je lui avais demandé, avant la séance, de me laisser de la marge, de ne pas m’épuiser, pour que je profite de mon compagnon le reste de la soirée. C’est ce qu’il a fait. Il m’a amenée au bord de l’orgasme, sans m’y jeter.

 

Je recouvre la vue, et découvre dans quelle orientation je suis. Je me fais applaudir par les quelques spectateurs qui avaient pris place pendant la séance. Je suis encore attachée, et savoure ces frottements de cordes qui me libèrent doucement.

 

Je retrouve la verticalité, la tête en haut cette fois. 

 

Après avoir remercié mon attacheur, je remonte. Au sens propre, comme au figuré. Je suis encore shootée. Et apparemment Mr Robot aussi, car il n’arrive pas non plus, à mettre des mots sur ce qu’il a ressenti à me regarder. Je ne sais pas si il a aimé, si ça l’a mit mal. Ce que je peux dire c'est que ça ne l'a pas laissé de marbre.

Je plane encore, j’essaye de me reposer sur lui, mais je le sens presque aussi perdu que moi. Tant pis, je savoure cet état. Je sens encore les empreintes des cordes, j’en vois même les marques. Elles sont belles. Il y en a une qui restera un peu plus à mon avis.

 

En nous promenant à travers les pièces, je retrouve une vieille connaissance en pleine action. Je les regarde, je les admire. Décidémment, j'en prends plein les yeux ce soir. Je m’approche et une fois sa partenaire échappée, il s’approche de moi. Il me fera vivre les montagnes russes du plaisir, avec un petit côté autoritaire, qui n'est pas pour me déplaire. Les vagues se transforment en un tsunami qui laissera mon paréo complètement hors d’usage.

 

Avant de sentir le sommeil m’envahir, je prends le chemin de la sortie. Une dernière ligne droite encore à traverser jusque mon lit, qui ne m'accueillera pas seule ce soir. J’ai eu l’autorisation, exceptionnelle, de garder Mr Robot jusqu’au lendemain. Et heureusement, je ne me voyais pas m’en séparer là, c'eût été trop violent. M'endormir dans ses bras, me reveiller à ses côtés. Et puis le lendemain, se raconter de nouveau la soirée passée ensemble. Les deux soirées que nous avons passé. La mienne et la sienne.

 



Image

petit souvenir le lendemain au bureau




27/10/2021
2 Poster un commentaire

Le KRU

THE 100 : Des Femmes Fortes - Anecdotes Séries

 

 

J’ai de nouveau envie de vous écrire. Pour vous livrer mes confessions, comme un petit cadeau. Pour le plaisir que je prends à dévoiler mes aventures peu ordinaires, à les revivre quand je les écris. Et puis parce que je vois bien certains moments passés s’effacer. Doucement, mais sûrement. Les écrire ne les maintient pas intacts non plus, mais au moins cela laisse une trace.

 

Je veux laisser une trace de ce week-end.

 

Qui a démarré sur une légère déception. Le rencard se passe bien, mais se termine par un “je bosse tôt demain”. Comment l'interpréter ? Je ne sais pas, je ne veux pas me faire trop d’idées. 

Mais peut-être qu’il n’a pas eu “le feeling”, peut-être que j’ai été trop cash et qu'il a été intimidé. Pourtant, il y a ma chérie qui nous a rejoint une partie de la soirée avec son gars du jour. J’ai trouvé que ça marchait bien entre nous 4, peut-être que je me suis trompée. Ou peut-être qu’il bosse tôt demain.

 

Dans tous les cas, le résultat est le même, je rentre chez moi en ce vendredi soir chargée d’une libido bien en chair.

 

Après un samedi de tâches de routine, de prélassages au soleil (c’est l’été fin octobre ici) et de quelques masturbations variées, je retrouve mes copines pour un resto concert.

 

Il faut que je vous fasse un petit point sur ces copines. Il y a ma chérie déjà. Je ne vais pas aller dans le détail, il faudrait un roman juste pour elle. Je la rejoins chez elle pour faire le trajet ensemble dans son camion. Là on retrouve Malicieuse. Elle est superbe, grande, rousse, grosse amatrice de fellation. Sa passion a écourté sa nuit et alcoolisé un peu ses veines. Elle a eu en plus de ça, une journée éprouvante. Malicieuse n’est pas dans sa forme des grands jours.

Elle est accompagnée de Papillone. Avec son comparse mâle, absent ce soir-là, ils butinent de toutes les fleurs.

On se salue en se déposant mutuellement de délicats baisers sur les lèvres. Je ne regarde pas les réactions autour que j’imagine surprises, curieuses, ou choquées. Moi j’aime bien le côté un peu provocatrices, je l’avoue.

On passe une super soirée toutes les quatre, en toute simplicité. Alban nous rejoint, il se fait petit à côté de cette bande.

 

Avec ma chérie, nous avions déjà en tête la deuxième partie de soirée : aller danser ! Dans ce club, qui en plus de proposer les services classiques d’un club libertin, fait parler de lui pour la qualité de son DJ. Celles et ceux qui ont l’habitude de fréquenter ces endroits savent à quel point c’est rare 

De 5, nous passons à 3. Moi, elle et son mec du soir, Alban. Et on danse, on danse. J’aime danser, mais le faire à demi nue, sans gêne et sans (trop) se faire emmerder, j’adore.

Et il y a cette grande, et élancée Alice. Elle se trémousse sur la barre de pole avec aisance, et un peu timide, me fuit on croirait. On se croise, j’essaye de l’inviter du regard, ça prend pas. Et puis sur une musique un peu latine, je la prends par la main, elle s’approche de moi et me susurre à l’oreille 

“tu me plais, mais du coup j’ose pas te regarder dans les yeux.

- Tiens on va le faire à partir de maintenant, OK ? 1, 2, 3”

Notre danse ne correspond plus à la musique, mes bras autour de son cou, nos yeux plongés l’un dans l’autre, nous tangons doucement de gauche à droite.

“ça va mieux ?”

Et là ce sont nos lèvres qui trouvent leur rythme. A l’unisson de façon casi immédiate.

Je suis sa proposition de la suivre dans un coin câlin, pour un peu plus qu’un câlin. Elle m’excite. Beaucoup. Je me délecte de son corps et elle du mien. Son corps qui correspond en partie à son genre, en partie à un autre. Elle est belle, elle a une bite, et une belle. Que je prends plaisir à sucer et à frotter contre mon clitoris. Comme si ça avait été une vulve. 

 

A peine remise de nos orgasmes respectifs, le cou encore humide de sperme, je rejoins mes comparses qui avaient quitté la piste de danse pour un canapé tout près.

 

Je me mèle, les ayant prévenu quand même que j’étais encore dans les fluides de ma précédente rencontre. Ça n'a pas eu l’air de les gêner. J’essaye d’entamer une pipe en dansant. J’innove, mais les experimentations, ça n’a pas toujours du bon ! 

 

L’histoire ne dit pas si ça a réussi, notre Alban s’étant fait interrompre par le staff qui voulait fermer son établissement. C’est un peu cocasse, ça m’a fait rire, lui moins. Finalement je dirais, bien fait, car après le débrief avec Chérie, j’ai appris qu’il l’a un peu abandonné dès que j’ai fait mon retour. Les gars, ne faites pas ça, jamais. On se parle entre meufs, et ensuite qui me dit que tu ne vas pas me laisser en plan la prochaine fois, en plein milieu de quelque chose, car un nouveau cul te passera sous le nez ?

 

Nous laissons donc le goujat qui mendiait une fin de soirée, et nous rentrons toutes les deux. Le sommeil nous gagne, mais nous luttons, le temps de pouvoir faire oublier à madame cette désagréable mésaventure. J’avais bien pensé à me couper les ongles à ras.

 

Le dimanche nous sourit au réveil, tardif malgré la nuit courte. Un début de journée à prendre le soleil et à se réveiller doucement. 

 

Si vous pensez que l’histoire s’arrête là, c’est que vous ne la connaissez pas. 

 

Et petit exercice de maths pour finir :

Ce n’est pas 1, ni 2, mais 3 mecs qu’elle nous avait prévu pour le goûter. Ajoutez donc celui avec lequel je joue à cache-cache depuis des semaines, nous appelons à la rescousse Malicieuse. Sur les 4, 2 s’en sont allés, et 1 fut pressé de juter. Resta donc un vaillant. Qui heureusement, avait dans ses doigts, sa bouche, sa queue, assez de quoi satisfaire nos trois petites cochonnes.

 

 

.

.

.

.

 

 

Post-récit : Voilà, nous sommes donc dimanche soir, la semaine s'annonce encore pleine d'aventures, alors peut-être qui sait, maintenant que j'ai rouvert la porte, repris la plume, retrouvé les identifiants de ce blog, j'aurais de quoi vous inonder d'histoire ? Peut-être.

 

 

 








26/10/2021
1 Poster un commentaire

Un scénario à 104 mains - partie 1

La main sous toutes ses formes, une expo présentée par l'école des  Beaux-Arts

Gwladys est sous l’eau.

 

Elle a oublié depuis combien de temps l’eau de la douche coule sur elle, comme une caresse. Cinq minutes ? 15 ? Peu importe, il n’y a que là qu’elle oublie tout de l’extérieur. Sa petite bulle de bonheur. Cette eau qui coule entre ses seins, sur son ventre, le long de ses cuisses, sont bien les seules caresses qu’elle a connu depuis longtemps. C’était différent avant. Avant l’accident

Quand elle finit par ouvrir difficilement les yeux, la lumière blafarde de la salle de bain l’éblouit. Elle ne voit pas tout de suite l’eau qui s’est répandue partout sur le sol de sa salle de bain.

En panique, elle cherche l’origine de la fuite, un tuyau sous le lavabo. Elle tente de le colmater, nue, accroupie, tentant de ne pas glisser sur le carrelage trempé. Mais l’eau continue de couler à flot. Vite ! Trouver l’arrivée d’eau et la couper. Elle se dit que c’est typiquement le genre d’information qu’on  ne pense pas à vérifier avant une catastrophe. Et c’est bien dommage. Ha il y a bien une petite trappe dans le couloir, mais il faut sortir de l’appartement. Vite elle enfile une serviette, sort sur le palier, et ouvre la trappe. Ouf, deux tuyaux, deux robinets, un rouge un bleu. Elle bascule les deux et tend l’oreille. Plus de bruit d’eau qui se deverse. Sauvée. Enfin sauvée c’est vite dit l’appartement ressemble à une mare.

Dans la précipitation, elle n’avait pas vu que le voisin, à l’autre bout du palier, entendant les cris, avait ouvert la porte.

 

La vue de sa voisine d’en face, trempée, presque nue sur le pallier l’avait figé dans une moue béate.

Un peu gênée, elle remonte sa serviette. Elle voit dans le regard du jeune homme, qu’au-delà de l’étonnement, il y a un quelque chose. On ne sait pas à quoi ça tient, encore un grand mystère de la nature humaine. Serait-ce un éclat de l’iris ? Une ridule au coin de l’œil ? Personne ne l’avait regardé comme ça depuis…

 

Elle n’avait jamais fait attention, mais il est plutôt large d’épaules, assez grand, elle soupçonne un corps musclé malgré les sweats un peu large qu’il porte. M’enfin à quoi pense-t-elle, idiote, ce garçon doit bien avoir la moitié de son âge.

« Ca va ? »

Devant l’absurdité de la situation, elle ne put retenir un rire nerveux.

« Super, je n’ai jamais été mieux »

Les deux rires se font écho, de façon plus franche cette fois. D’un bout à l’autre du couloir, l’atmosphère se détend un peu.

« Moi c’est Romain

- Gwladys, je te serre pas la main, dit-elle en tenant toujours sa serviette. J’aurais bien besoin d’un coup de main la dedans par contre. »

 

Le voisin l’accompagne dans l’appartement, la suivant dans sa salle de bain. Elle parvient à enfiler discretement un peignoir, et se penche pour commencer à éponger, Romain se joignant à elle. En 5 min ils réussissent à drainer le plus gros de la mare qui s’était créée. Mais la proximité de cette homme dans sa salle de bain étriquée avait légèrement contribué à humidifier un autre endroit... Elle recentre ses idées out de suite, il ne faudrait pas qu'il percoive son trouble. Et puis, elle a vraiment encore les cheveux qui dégoulinent.

« Excuse moi je vais peut-être me sécher un peu » Un regard pour se comprendre, la totalité des serviettes sont sur le sol, sous leurs pieds, trempées.

Romain lui propose alors de venir se sécher chez lui, « C’est au sec, et en plus j’ai fait installer un poêle y a pas longtemps » Chaud, sec, ni une ni deux Glwadys suit Romain dans l’appartement d’en face.

 

Cet appartement a la même configuration que le sien mais l’atmosphère y est très différente.

A la place des quelques meubles répartis de ça de là dans un style très épuré, ici il y a des tableaux de partout, un miroir baroque, un énorme buffet, les murs sont peint en un gris un peu sombre mais lumineux, un gros canapé en cuir rouge, des petites lumières. On se croirait dans un musée.

 

Une jeune fille, du même âge que Romain à première vue, sort de la cuisine.

«  Bonjour, ça te plait la déco ? C’est Romain qui fait la plupart des tableaux. Il est en dernière année aux Beaux-arts, tu savais ? Moi c’est Juliette, je travaille dans une galerie dans le »

Cette jeune fille, qui apparemment s’appelle Juliette, avait un débit de parole digne de la 5G. En quelques minutes, Gwladys a appris beaucoup plus de choses qu’elle ne l’aurait souhaité. La galerie où elle travaille (et même la collègue qui dit jamais bonjour), Romain qui peint mais lutte pour en vivre, etc. Elle n’avait jusque là pas vu le détail des tableaux, tous représentaient des personnes nues ou en partie dénudés dans des situations très suggestives.

« C’est original non ? Tu aimes ? »

Gwladys reste silencieuse, et ses yeux continuent de parcourir la pièce. Sur un énorme buffet trônent des objets en tout genre. Lampes, statuette, bibelots. Elle s’attarde sur un étrange objet en bois gravé, étonnamment brillant. Avec une forme un peu comme une cuillère à soupe mais au lieu d’etre creuse, elle est bombée et un anneau au bout du manche.

« C’est quoi ça ? »

Un sourire encore plus large illumine le visage de Juliette. Elle répond avec une point de malice.

« Je peux pas te dire, il faudrait que je te montre.

- C’est-à-dire ? »

Juliette s’approche de Gwladys. Les deux visages se tiennent si près qu’elle peut sentir son souffle chaud sur son visage. Gwladys quand à elle retient sa respiration, elle sent ses entrailles remuer. Entre la douche, l’exhibition involontaire du voisin et maintenant cette jeune femme qui … Non ce doit être son imagination, comment pourrait-elle être désirée par une femme comme elle. Si jeune, enjouée, voluptueuse.

« Tu as déjà utilisé des sextoy, Gwladys ?

- Heu non… »

Il y avait bien eu cette fois ou ils avaient essayé un truc rose et vibrant avec Dan, mais ça avait fini en fou rire, sans beaucoup plus d’effet. Rien à voir avec cet élégant objet d’ébène.

« Prends-le »

Il est plus léger que ce qu’elle pensait. Elle se demande bien comment il est possible d’avoir du plaisir avec un tel bout de bois. Le toucher est étonnamment très agréable, très lisse et doux.

Juliette lui reprend l’objet et caresse la main de Gwladys avec. Des allers retour à effleurer la peau de sa paume. A chaque aller-retour, elle remonte un peu plus le long du bras. Revenant à chaque fois jusqu’au bout des doigts. Atteignant le pli du coude, Glwadys prend une inspiration plus forte. Cette zone est bien sensible. Bientôt elle lui caresse jusqu’à l’épaule, puis jusqu’au cou.

« Tu apprécies ? »

Glwladys, qui avait fermé les yeux,  répond en un gémissement indicible. Puis comme sortant d’un rêve, se redresse, jetant des regards un peu paniqués autour. Qu’est ce qui était en train de se passer ?

« T’inquiète pas. Tu me plais, et si tu es d’accord, j’aimerais bien continuer à te faire découvrir les potentialités de cet objet »

 

Ce moment était complètement irréel, la voilà plantée en plein milieu d’un boudoir, vêtue d’un simple peignoir de bain, à se faire caresser avec une espèce de cuillère en bois par une jeune femme encore inconnue il y a quoi, 5, 10 ou 15 min ? Le temps, là aussi, a filé sans se faire remarquer. Après tout, il n’y a rien qui empêche deux femmes consentantes de se faire du bien. Elle n’a jamais eu d’expérience homosexuelle, même si l’envie s’est bien manifestée une fois ou deux, elle a toujours été fidèle à Dan. La morale lui dirait de se précipiter chez elle, et pleurer son veuvage encore quelques années. Mais elle est ancrée au sol. Quelque chose la retient. Une envie. Une envie de rester et découvrir ce qui se passerait si jamais elle ose. Elle se détend et acquiesce en direction de Juliette.

 

Juliette n’attendant que ça, fait glisser l’objet entre les seins de Gwladys, ce qui a pour effet d’ouvrir le peignoir et de laisser sa nudité à la merci du regard de Juliette. Est-ce feint ou pas, mais Juliette n’a pas l’air perturbée par la vue du corps fin de Gwladys ainsi exposé. Gwladys quant à elle sent qu’elle atteint un point où tout semble si loin de la réalité, que les conséquences ne peuvent exister. Seuls les actes et l’instant présent comptent.

Juliette continue sa route avec la boule en bois. Elle dessine une ligne traversant le désert du ventre creux de gwladys, jusqu’au buisson de son pubis. Puis remonte pour faire le tour des petites collines de ses seins, et revenir par milles détours. Le côté sculté du gode, ou peu importe comment nommer l’objet, joue de ses villosités pour stimuler la peau comme rien de comparable.

C’est là que Romain revient dans le salon. Où était-il passé celui là ? Gwladys entre les mains de Juliette a oublié son existence. Il ne paraît même pas surpris de voir sa compagne ainsi affairée à caresser une autre femme. Ces deux là sont bien étranges. Il se positionne derrière Gwladys, le torse collé contre son dos et pose sa main sur ses épaules. Elle se raidit instantanément. Un corps tout contre le sien. Un corps ferme et musclé (elle avait bien deviné). Que c’était bon ! Cette chaleur, la pression, le contact. Une larme s’echappe malgré elle d’un œil. Un peu surpris par cette réaction, Romain s’éloigne un peu et rejoint Juliette.

Juliette soulève aisément sa complice pour l’assoir sur le buffet. Gwladys est maintenant sur le meuble, cuisses ouvertes, offrant sa féminité gonflée d'excitation. Juliette ne peut pas s’empêcher de se pencher sur cette gourmandise à portée de lèvres. Elle se régale à contourner le clitoris de sa nouvelle amie du bout de la langue, sans le toucher, tandis que Romain la caresse, défaisant les boutons de sa robe qui comprimait ses seins maintenant libres de balloter comme bon leur semble. Gwladys jouis d’une vue incroyable : le haut du visage de Juliette, le nez posé sur son pubis. Son dos prolongé de fesses formant un cœur et la tête de Romain derrière, qui s’était décidé à imiter sa douce amoureuse.

L’excitation monte dans le salon. Juliette, qui a toujours le sextoy en main, glisse doucement la boule à l’entrée du vagin de Gwladys. Gwladys le sens glisser dans son intimité, lentement, de façon douce. La boule a pris sa place et l’entrée de son vagin se referme sur le manche. Désormais, le moindre mouvement déclenche des sensations intenses, que ce soit elle qui se tortille, ou Juliette qui agite le jouet. De petits gémissements se font entendre. Romain s’approche de Gwladys, et pose une main sur son ventre, et approche son visage du sien. Cette fois c’est Gwladys qui se saisit de la nuque du jeune homme et l’attire virulemment à elle.

« Embrasse-moi », dit-elle, alors que les bouches sont déjà collées, les langues enlacées. Romain se retire et embrasse doucement le cou de Gwladys, ses épaules, ses flans, ses petits seins.

Sa tête descend petit à petit vers son pubis. Juliette sors alors délicatement le sextoy des chairs détrempées de Gwladys et le met dans la bouche de Romain. Devant le regard surpris de celle-ci, il entreprend de lécher avidement le bois au goût épicé.


05/04/2021
2 Poster un commentaire