libnoa

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Un scénario à 104 mains - partie 1

La main sous toutes ses formes, une expo présentée par l'école des  Beaux-Arts

Gwladys est sous l’eau.

 

Elle a oublié depuis combien de temps l’eau de la douche coule sur elle, comme une caresse. Cinq minutes ? 15 ? Peu importe, il n’y a que là qu’elle oublie tout de l’extérieur. Sa petite bulle de bonheur. Cette eau qui coule entre ses seins, sur son ventre, le long de ses cuisses, sont bien les seules caresses qu’elle a connu depuis longtemps. C’était différent avant. Avant l’accident

Quand elle finit par ouvrir difficilement les yeux, la lumière blafarde de la salle de bain l’éblouit. Elle ne voit pas tout de suite l’eau qui s’est répandue partout sur le sol de sa salle de bain.

En panique, elle cherche l’origine de la fuite, un tuyau sous le lavabo. Elle tente de le colmater, nue, accroupie, tentant de ne pas glisser sur le carrelage trempé. Mais l’eau continue de couler à flot. Vite ! Trouver l’arrivée d’eau et la couper. Elle se dit que c’est typiquement le genre d’information qu’on  ne pense pas à vérifier avant une catastrophe. Et c’est bien dommage. Ha il y a bien une petite trappe dans le couloir, mais il faut sortir de l’appartement. Vite elle enfile une serviette, sort sur le palier, et ouvre la trappe. Ouf, deux tuyaux, deux robinets, un rouge un bleu. Elle bascule les deux et tend l’oreille. Plus de bruit d’eau qui se deverse. Sauvée. Enfin sauvée c’est vite dit l’appartement ressemble à une mare.

Dans la précipitation, elle n’avait pas vu que le voisin, à l’autre bout du palier, entendant les cris, avait ouvert la porte.

 

La vue de sa voisine d’en face, trempée, presque nue sur le pallier l’avait figé dans une moue béate.

Un peu gênée, elle remonte sa serviette. Elle voit dans le regard du jeune homme, qu’au-delà de l’étonnement, il y a un quelque chose. On ne sait pas à quoi ça tient, encore un grand mystère de la nature humaine. Serait-ce un éclat de l’iris ? Une ridule au coin de l’œil ? Personne ne l’avait regardé comme ça depuis…

 

Elle n’avait jamais fait attention, mais il est plutôt large d’épaules, assez grand, elle soupçonne un corps musclé malgré les sweats un peu large qu’il porte. M’enfin à quoi pense-t-elle, idiote, ce garçon doit bien avoir la moitié de son âge.

« Ca va ? »

Devant l’absurdité de la situation, elle ne put retenir un rire nerveux.

« Super, je n’ai jamais été mieux »

Les deux rires se font écho, de façon plus franche cette fois. D’un bout à l’autre du couloir, l’atmosphère se détend un peu.

« Moi c’est Romain

- Gwladys, je te serre pas la main, dit-elle en tenant toujours sa serviette. J’aurais bien besoin d’un coup de main la dedans par contre. »

 

Le voisin l’accompagne dans l’appartement, la suivant dans sa salle de bain. Elle parvient à enfiler discretement un peignoir, et se penche pour commencer à éponger, Romain se joignant à elle. En 5 min ils réussissent à drainer le plus gros de la mare qui s’était créée. Mais la proximité de cette homme dans sa salle de bain étriquée avait légèrement contribué à humidifier un autre endroit... Elle recentre ses idées out de suite, il ne faudrait pas qu'il percoive son trouble. Et puis, elle a vraiment encore les cheveux qui dégoulinent.

« Excuse moi je vais peut-être me sécher un peu » Un regard pour se comprendre, la totalité des serviettes sont sur le sol, sous leurs pieds, trempées.

Romain lui propose alors de venir se sécher chez lui, « C’est au sec, et en plus j’ai fait installer un poêle y a pas longtemps » Chaud, sec, ni une ni deux Glwadys suit Romain dans l’appartement d’en face.

 

Cet appartement a la même configuration que le sien mais l’atmosphère y est très différente.

A la place des quelques meubles répartis de ça de là dans un style très épuré, ici il y a des tableaux de partout, un miroir baroque, un énorme buffet, les murs sont peint en un gris un peu sombre mais lumineux, un gros canapé en cuir rouge, des petites lumières. On se croirait dans un musée.

 

Une jeune fille, du même âge que Romain à première vue, sort de la cuisine.

«  Bonjour, ça te plait la déco ? C’est Romain qui fait la plupart des tableaux. Il est en dernière année aux Beaux-arts, tu savais ? Moi c’est Juliette, je travaille dans une galerie dans le »

Cette jeune fille, qui apparemment s’appelle Juliette, avait un débit de parole digne de la 5G. En quelques minutes, Gwladys a appris beaucoup plus de choses qu’elle ne l’aurait souhaité. La galerie où elle travaille (et même la collègue qui dit jamais bonjour), Romain qui peint mais lutte pour en vivre, etc. Elle n’avait jusque là pas vu le détail des tableaux, tous représentaient des personnes nues ou en partie dénudés dans des situations très suggestives.

« C’est original non ? Tu aimes ? »

Gwladys reste silencieuse, et ses yeux continuent de parcourir la pièce. Sur un énorme buffet trônent des objets en tout genre. Lampes, statuette, bibelots. Elle s’attarde sur un étrange objet en bois gravé, étonnamment brillant. Avec une forme un peu comme une cuillère à soupe mais au lieu d’etre creuse, elle est bombée et un anneau au bout du manche.

« C’est quoi ça ? »

Un sourire encore plus large illumine le visage de Juliette. Elle répond avec une point de malice.

« Je peux pas te dire, il faudrait que je te montre.

- C’est-à-dire ? »

Juliette s’approche de Gwladys. Les deux visages se tiennent si près qu’elle peut sentir son souffle chaud sur son visage. Gwladys quand à elle retient sa respiration, elle sent ses entrailles remuer. Entre la douche, l’exhibition involontaire du voisin et maintenant cette jeune femme qui … Non ce doit être son imagination, comment pourrait-elle être désirée par une femme comme elle. Si jeune, enjouée, voluptueuse.

« Tu as déjà utilisé des sextoy, Gwladys ?

- Heu non… »

Il y avait bien eu cette fois ou ils avaient essayé un truc rose et vibrant avec Dan, mais ça avait fini en fou rire, sans beaucoup plus d’effet. Rien à voir avec cet élégant objet d’ébène.

« Prends-le »

Il est plus léger que ce qu’elle pensait. Elle se demande bien comment il est possible d’avoir du plaisir avec un tel bout de bois. Le toucher est étonnamment très agréable, très lisse et doux.

Juliette lui reprend l’objet et caresse la main de Gwladys avec. Des allers retour à effleurer la peau de sa paume. A chaque aller-retour, elle remonte un peu plus le long du bras. Revenant à chaque fois jusqu’au bout des doigts. Atteignant le pli du coude, Glwadys prend une inspiration plus forte. Cette zone est bien sensible. Bientôt elle lui caresse jusqu’à l’épaule, puis jusqu’au cou.

« Tu apprécies ? »

Glwladys, qui avait fermé les yeux,  répond en un gémissement indicible. Puis comme sortant d’un rêve, se redresse, jetant des regards un peu paniqués autour. Qu’est ce qui était en train de se passer ?

« T’inquiète pas. Tu me plais, et si tu es d’accord, j’aimerais bien continuer à te faire découvrir les potentialités de cet objet »

 

Ce moment était complètement irréel, la voilà plantée en plein milieu d’un boudoir, vêtue d’un simple peignoir de bain, à se faire caresser avec une espèce de cuillère en bois par une jeune femme encore inconnue il y a quoi, 5, 10 ou 15 min ? Le temps, là aussi, a filé sans se faire remarquer. Après tout, il n’y a rien qui empêche deux femmes consentantes de se faire du bien. Elle n’a jamais eu d’expérience homosexuelle, même si l’envie s’est bien manifestée une fois ou deux, elle a toujours été fidèle à Dan. La morale lui dirait de se précipiter chez elle, et pleurer son veuvage encore quelques années. Mais elle est ancrée au sol. Quelque chose la retient. Une envie. Une envie de rester et découvrir ce qui se passerait si jamais elle ose. Elle se détend et acquiesce en direction de Juliette.

 

Juliette n’attendant que ça, fait glisser l’objet entre les seins de Gwladys, ce qui a pour effet d’ouvrir le peignoir et de laisser sa nudité à la merci du regard de Juliette. Est-ce feint ou pas, mais Juliette n’a pas l’air perturbée par la vue du corps fin de Gwladys ainsi exposé. Gwladys quant à elle sent qu’elle atteint un point où tout semble si loin de la réalité, que les conséquences ne peuvent exister. Seuls les actes et l’instant présent comptent.

Juliette continue sa route avec la boule en bois. Elle dessine une ligne traversant le désert du ventre creux de gwladys, jusqu’au buisson de son pubis. Puis remonte pour faire le tour des petites collines de ses seins, et revenir par milles détours. Le côté sculté du gode, ou peu importe comment nommer l’objet, joue de ses villosités pour stimuler la peau comme rien de comparable.

C’est là que Romain revient dans le salon. Où était-il passé celui là ? Gwladys entre les mains de Juliette a oublié son existence. Il ne paraît même pas surpris de voir sa compagne ainsi affairée à caresser une autre femme. Ces deux là sont bien étranges. Il se positionne derrière Gwladys, le torse collé contre son dos et pose sa main sur ses épaules. Elle se raidit instantanément. Un corps tout contre le sien. Un corps ferme et musclé (elle avait bien deviné). Que c’était bon ! Cette chaleur, la pression, le contact. Une larme s’echappe malgré elle d’un œil. Un peu surpris par cette réaction, Romain s’éloigne un peu et rejoint Juliette.

Juliette soulève aisément sa complice pour l’assoir sur le buffet. Gwladys est maintenant sur le meuble, cuisses ouvertes, offrant sa féminité gonflée d'excitation. Juliette ne peut pas s’empêcher de se pencher sur cette gourmandise à portée de lèvres. Elle se régale à contourner le clitoris de sa nouvelle amie du bout de la langue, sans le toucher, tandis que Romain la caresse, défaisant les boutons de sa robe qui comprimait ses seins maintenant libres de balloter comme bon leur semble. Gwladys jouis d’une vue incroyable : le haut du visage de Juliette, le nez posé sur son pubis. Son dos prolongé de fesses formant un cœur et la tête de Romain derrière, qui s’était décidé à imiter sa douce amoureuse.

L’excitation monte dans le salon. Juliette, qui a toujours le sextoy en main, glisse doucement la boule à l’entrée du vagin de Gwladys. Gwladys le sens glisser dans son intimité, lentement, de façon douce. La boule a pris sa place et l’entrée de son vagin se referme sur le manche. Désormais, le moindre mouvement déclenche des sensations intenses, que ce soit elle qui se tortille, ou Juliette qui agite le jouet. De petits gémissements se font entendre. Romain s’approche de Gwladys, et pose une main sur son ventre, et approche son visage du sien. Cette fois c’est Gwladys qui se saisit de la nuque du jeune homme et l’attire virulemment à elle.

« Embrasse-moi », dit-elle, alors que les bouches sont déjà collées, les langues enlacées. Romain se retire et embrasse doucement le cou de Gwladys, ses épaules, ses flans, ses petits seins.

Sa tête descend petit à petit vers son pubis. Juliette sors alors délicatement le sextoy des chairs détrempées de Gwladys et le met dans la bouche de Romain. Devant le regard surpris de celle-ci, il entreprend de lécher avidement le bois au goût épicé.



05/04/2021
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