Qui l’eût cru il y a un an lorsque nous nous rencontrions, elle, son mari et moi qu’il y aurait eu tant de remous.

Car oui elle a la météo imprévisible, parfois tempête, parfois calme.

C’est pas la femme qui prends la mer, non, c’est la mer qui prend la femme. Elle m’a pris mon corps, parfois, mon coeur, chaque jour.

Je ne ferai pas de comparaison entre elle et les lueurs de son regard. Tentant mais trop commun. 

Je navigue dans ses eaux tumultueuses, parfois en surface uniquement, me demandant ce qu’elle peut bien cacher dans ses profondeurs. Et lors de précieux moments, j’y plonge tête la première.

Mais que j’aime flotter lentement avec elle, oubliant le temps, bercée par nos rires, nos bêtises, nos chahuts.

Et lorsque je suis loin, elle se rappelle à moi, de par le petit gout salé qui parfois, parvient au coin de ma lèvre, après un virage depuis l'œil humide. 

Elle me remplit d'elle, malgré elle. 

Lorsque je suis contre, sur, sous, dedans, j’aurais envie d’y rester toujours. Mais des fois j’ai aussi besoin de m'en éloigner, de me mettre au sec, pour mieux me trouver, pour mieux la retrouver.

Elle est mon eau. 

@freestockcenter

Au secours. Vous ne m’entendez pas. J’essaye de crier mais rien ne sort.

Mes tripes hurlent pourtant, ne les entendez-vous pas ?

Je me suis réveillée sur des braises encore chaudes, en pensant pouvoir les apaiser. Et maintenant les flammes lèchent ma peau.

Vous ne m’avez pas aidé, bien au contraire. Je vous les ai montré mes tisons à vif, et vous avez soufflé dessus, avec un plaisir non-coupable. Je ne vous en veux pas. C’est moi qui vous ai donné l’allumette, un sourire en coin. Et maintenant….

Et maintenant que vais-je faire de ma forêt ardente qui dévore tout sur son passage. Qui ne laisse la place à rien d’autre. 

J’ai bien essayé de jouer avec pourtant. De danser avec les flammèches. Elles illuminaient et rendaient beau et désirable tout ce qu’il y avait autour de moi. Je n’ai pas vu leur côté obscur. Je me suis nourrie de ce délicieux poison.

Serais-je consumée d’ici ce soir ? 

La nuit tombe mes ami-es, et j’ignore encore si je m’endormirais sereine et rougissante, profitant de la douce chaleur du souvenir de vos mots.

Ou, telle Tantale, encore tourmentée par une insatiable envie de dévorer le moindre reste carné.

(c) Olivier de Sagazan

j’ai la rage

j’en ai marre d’attendre putain

j’ai envie de hurler

Je suis dans une salle d’attente, mais je sais même pas ce que j’attends

j’ai envie de péter ces 4 murs, voir ce qu’il y a derrière. 

En attendant pour me sentir libre je baise, c’est tout ce que je peux faire

je baise, je baise jusqu’à l'épuisement.

On a le droit encore ? Pas vraiment, 

mais c’est bien un des seul interdit que je brave

Parce qu’il faut être sage. Je suis sage, bien trop sage, je reste dans ma cage.

Je souris, je rentre chez moi à l’heure, je vais au boulot sans trop savoir pourquoi.

Sur le chemin je me fais insulter, je manque de me faire reverse, j’ai envie de les insulter

Tout ces connards

Mais non, je fais gling gling avec ma sonnette

je pense aux nouveaux rideaux que j’ai envie de mettre aux fenêtres.

Je voudrais dormir dans la boue et détester ça.

Je sais plus quoi faire pour l’évacuer, 

Danser de tout mon corps et de toute mon âme, jusqu'à voir le jour pointer, j’ai plus le droit

alors je ne le fais pas

J’ai envie de danser, mais je crois que je sais même plus,

j’ai envie de faire bouffer leur masque à tout ces connards,

et puis de leur casser les dents.

J’ai envie de laisser le monde crever, d’être parmis les survivantes, 

ou de crever avec les autres, mais au moins qu’il se passe quelque chose. 

Quelque chose de vrai.

J’ai envie de carnage.

Je veux hurler mais je n’y arrive pas, 

tout ce que j’arrive à sortir, ça n’est qu’un petit cri ridicule.

Tout ce que j’arrive à faire sortir, ça n’est qu’un misérable texte 

insatisfaisant face à mon insatisfaction.

Mais c’est toujours ça de jeté