libnoa

Je prends conscience de mon corps, doucement. Ma joue écrasée par le poids de ma tête. Mes bras plongeant en avant, comme s’ils voulaient encore se raccrocher à l’autre monde. Mes seins, mon ventre, mes cuisses.

Je commence à onduler, doucement. De légers mouvements à peine perceptibles. Qui redonnent la vie. Le frottement de ma peau contre le drap. De mes hanches, de droite à gauche. De mon torse d’avant en arrière.

J’écarte les jambes, doucement, et je prends appui sur mes genoux. Je glisse en arrière et décolle ainsi mon bassin du divin matelas. Je sens un peu d’air frais s’immiscer.

Je commence à tisser le fil de mes pensées, doucement, confortablement installée dans cette posture, telle une chatte, les seins enfoncés dans l’étoffe douillette.

J’imagine ta tête qui viendrait se nicher dans le creux créé entre mes cuisses. Et ta langue qui viendrait écarter mes lèvres, doucement. Qui partirait du haut de mon clitoris jusqu’au bas de la vulve. Seulement dans ce sens là.

Et j’imagine ta verge me pénétrer, doucement. De sorte que je savoure chaque bout de chair qui se fonds délicatement dans les miennes. Je reste sur cette sensation, pas plus. Il est temps de rejoindre le monde.