libnoa

Sympathique. Empreinte de franche camaraderie. J’aurais pu le dire. Avant. Je devrais le dire comme ça.

Et pourtant, 

C’était comment ta soirée ?

C’était incroyable. Nous-même nous n’y croyions pas. Aujourd’hui mes muscles endoloris et ma voix éraillée sont les seules preuves que je ne l’ai pas rêvé.

Les regards ce matin sont incrédules, complices. Nous y étions, nous l’avons vécu, nous ne comprenons pas. 

Que s’est-il passé?

Certains ont oublié tout de ce qu'il s’est passé, alors même que nous n’avions pas tant abusé de l’alcool. Certains cerveaux ont du considéré l'événement comme trop dissonant, sûrement.

C’était une explosion. Des larmes, d’émotions, de joie ont été projetées en vrac. Il y eut des hurlements, des hurlements de trop, des hurlements de manque, de l’énergie… Une énergie de dingue. Des dingues, nous étions dingues, complétement frappés. Ivres de musiques, de danses, de chants, de contacts. 

Et ça a commencé dès les premières notes, des cuivres. Nous sommes devenus foule en une seconde. Une rage. Une transe. Une voix, quelques percus ont émané de la scène et un grondement parcourut la foule en réponse. Harmonie des instruments, trompettes saxo, tuba, trombone, percu, et voix, montée en puissance, nous nous sommes mis à sauter. Toutes et tous.

Et ça ne s’est pas arrêté, ça a duré la nuit. Nous avons sauté, nous avons hurlé, nous nous sommes embrassé·es, nous nous sommes dénudé·es. Nous avons tout donné. Tout. Nos tripes sur ce plancher tremblant. Les musiciens souffraient, nous suffoquions, mais personne ne voulaient être celui ou celle qui romprait le fil qui nous reliait. Nous étions là. Nous étions en vie. Nous étions ensemble. Libres.

C’était comment ta soirée ?

J’ai encore les larmes qui montent quand je te le dis.

C’était un chouette concert.